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« Ô royal Hera of majestic mien, aerial-formed divine, Zeus’ blessed queen. » [Terminé]
Anne "Héra" Hooper
Ancien Dieu
Anne

Messages : 1
Date d'inscription : 17/09/2017

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MessageSujet: « Ô royal Hera of majestic mien, aerial-formed divine, Zeus’ blessed queen. » [Terminé]   « Ô royal Hera of majestic mien, aerial-formed divine, Zeus’ blessed queen. » [Terminé] EmptyLun 18 Sep - 19:34




Anne "Héra" Hooper
« I should be over it, but i'm not. It still haunt me every day. »

En Général


Nom (divin) : Héra.

Prénom et Nom (humain) : Anne Hooper.

Âge (en apparence + réel) : 43 ans d'apparence, plusieurs millénaires en réalité.

Orientation sexuelle : Pansexuelle.

Camp : Fidèles des Anciens Dieux.

Domaines : Reine de l'Olympe, déesse du Ciel, Mariage, Femmes, Accouchement, Rois et Empires.

Symboles : Paon, Grenade, Vache, Sceptre.

Pouvoirs : 
-Force Surhumaine.

Objet(s) Notable(s) : Sa bague de mariage, une vieille photo d'elle et Jordan, chevalière.







Physique



Lors que l'on rencontre Anne Hooper pour la première fois, ce qui frappe le plus c'est ses yeux. Deux orbes d'un vert profond et glacial qui semblent pouvoir déchiffrer les secrets les plus enfouis de votre âme. Une fois que l'on a réussi à se détacher de ceux-ci, on peut remarquer ses cheveux auburn, mi-longs légèrement ondulés qui tombent avec légèreté sur ses épaules, ses sourcils fins et arqués, son long nez pointu ainsi que les pattes d'oie au coin de ses yeux. Des rides ornent son visage anguleux aux pommettes saillantes et quelques rares cheveux blancs viennent ternir la profonde couleur de ses cheveux. Héra n'a certainement pas l'allure d'une jeune fille, c'est mieux ainsi, pensait-elle.

Légèrement plus petite que la moyenne, l'ancienne déesse du mariage est presque maigre. Élancée, elle met des chaussures à talons qui la font paraître légèrement plus grande qu'elle ne l'est. Mais si elle porte des talons c'est surtout parce qu'elle aime entendre le son claquant de ses pas sur le parquet, plutôt que pour gagner quelques centimètres. Le rythme assuré de ses bottes frappant contre le sol devance toujours son apparition et elle adore avertir les autres de sa présence. Elle tient en haute estime l'apparence physique et fait attention à toujours être présentable. Ses tenues, souvent colorées de vert ou de bleu marine, sont toujours impeccables, bien que parfois un peu strictes. Elle porte ses couleurs fétiches comme un roi sa couronne, avec la grâce et la posture d'une reine. Anne se déplace toujours avec l'assurance des personnes de pouvoir, son port altier témoigne de son temps entant que reine des dieux. Elle dégage une certaine aura de royauté qui la distingue des passants lambda et ce, même en robe de chambre à 3h du matin en train de fouiller dans les tiroirs à la recherche d'une bouillotte.

Lors qu'elle est chez-elle, Anne est plus détendue. Ses épaules sont relâchées et sa tenue confortable. Elle apprécie fortement ces moments de plénitude en peignoir, les chaussons au pied, la tasse à la main. Mais il est rare de la surprendre aussi détendue. Elle aborde généralement un air austère qui s’adoucit lorsqu'elle est avec des personnes qu'elle apprécie. Ses yeux sont de véritables miroirs de ses émotions intérieures, joie triste et colère sont toutes distinguables dans les pupilles de la déesse. Les lèvres serrées et les sourcils froncés traduisent souvent de son mécontentement. Les sourires francs sont rares sur ses lèvres et seuls quelques élus savent la rendre heureuse. Plus rare encore est de l'entendre rire, mais lorsqu'elle rit, son visage s'illumine. Les yeux pétillant et le teint légèrement rougit la rajeunissent de plusieurs années.

Héra fait des efforts pour s'adapter et rester au goût du jour, tant pour ne pas se faire repérer que par volonté même d'être à la mode. Si elle apprécie feuilleter quelques magazines, passer des heures à faire les boutiques l'enchante moins. Néanmoins, elle adore parer ses fines lèvres de rouge à lèvres. Il peut lui arriver de temps en temps de tester des couleurs farfelues pour le plaisir, tel que le bleu ou le magenta, mais au final, sa couleur préférée reste le rouge. Il est très rare de la voir sans son fameux rouge à lèvres, elle préférerait oublier ses clefs que de sortir sans celui-ci.

Si la déesse a appris à garder un visage neutre en toute circonstance, sa fonction oblige, il ne reste pas moins qu'elle peut se montrer très expressive. Une chaussette un peu trop odorantes lui fera plisser le nez comme un enfant peut si bien le faire. De son temps entant que reine de l'olympe, on savait s'écarter de son chemin au simple son de ses pas lourd et à la vue de ses lèvres retroussées. De nos jours, ce n'est non plus la colère qui pare son visage mais, une profonde tristesse et un épuisement palpable. Lors qu'elle se laisse aller, son corps entier reflète son était d'âme, les bras croisés, le regard distant, les épaules voûtées, la déesse semble fatiguée des épreuves que lui impose la vie. Épuisée de devoir se battre sans fin contre un monde qui ne semble jamais la récompenser.

Anne fait des efforts pour bien se tenir et ne pas laisser ses mains vadrouiller un peu partout. Que ce soit en croisant ses bras ou en posant sa main sur la hanche, elle fait toujours en sorte de garder ses mains près d'elle. Néanmoins, lors qu'Héra se perd dans ses pensées ou qu'elle est perturbée par quelque chose, elle se met à jouer avec son anneau, le faisant inconsciemment tourner autour de son doigt. Il lui arrive autrement de jouer avec un collier ou un crayon qui traîne.

La déesse apprécie énormément les contacts physiques, pour rassurer elle a tendance à prendre les personnes dans ses bras agissant de manière quelque peu maternelle. Ainsi positionné, on pourrait sentir son odeur, un léger parfum acidulé.




Caractère



Si de nos jours le caractère de la déesse s'est quelque peu tempéré, elle n'en reste pas moins redoutable. Si ce n'est qu'elle reste prompte à dévoiler ses crocs et trouve toujours autant de plaisir à faire souffrir ceux qui lui font du tort. C'est un trait de caractère que la déesse à longtemps tenté de refouler complètement, en vain. Elle se rappelle haïr cette partie d'elle-même, car son père était pareil. Cruel et colérique.

La déesse reine est très possessive. Née dans à une époque où il fallait se battre pour survivre et tuer pour garder, a fait d'elle une personne qui tient beaucoup à ses affaires, tant matérielles qu'immatérielles. Elle défendra donc bec et ongles ce qui lui appartient, car c'est ainsi qu'elle a appris lorsqu'elle était plus jeune.

Autoritaire, parfois même rigide, elle s'attend des autres à ce qu'ils la respectent. Elle ne demande pas forcément à ce qu'on s'agenouille devant elle, la politesse de base lui suffit. Ayant des principes profondément encrés en elle, Anne fait tout pour tenir ses promesses et faire son devoir, aussi difficile cela peut-il être. Ainsi, elle place sa fonction avant sa propre personne et ses obligations avant ses désirs. Cela fait d'elle un être stupidement loyal et quelque peut rigide.

Elle cachait auparavant ses émotions sous un masque de fer, maintenant elle peut laisser libre cour à son côté maternel qu'elle avait supprimé durant son règne. Héra fait donc très attention aux personnes qui lui sont chères. Elle veille à ce qu'ils soient heureux et qu'ils ne manquent de rien. Avant tout, elle aime faire plaisir à ses amis et sa famille. En effet, elle regrette affreusement de ne pas s'être occupée de ses enfants quand elle le pouvait et souhaite pouvoir réparer les erreurs qu'elle avait faites.

De nos jours, la compagnie lui manque, sa famille aussi. Cela, couplé avec la mort du garçon qui l'avait rendu heureuse la rend d'une humeur généralement défaitiste et mélancolique. Généralement coincée dans le passé, elle porte la tristesse sur elle, comme on revêt un manteau, après toutes ces années d'épreuves, elle est épuisée de se battre. Malgré tout, elle continue d'avancer, elle a des responsabilités, des dieux qui comptent sur elle et des ennemis à détruire elle ne peut donc pas se permettre de flancher. C'est son devoir qui la pousse à se lever tous les matins.

La reine de l'Olympe a le défaut d'aimer inconditionnellement. Elle ressent trop, trop violemment. Les émotions la submergent tant haine, qu'amour. Elle a parfois du mal à garder la tête froide avec son cœur qui la tourmente. Intransigeante avec elle-même, Anne refoule la tristesse et les larmes jusqu'à ce que celles-ci la submerge et qu'elle se brise sous le poids de son désespoir. Elle refuse que quiconque ne la voit ainsi, préférant passer pour la méchante sans cœur dont les rumeurs la qualifient. Plus que tout, elle haïra pleurer devant Zeus mais, se laissera plus facilement aller avec ses sœurs, Déméter et Hestia. Si elle ne le dira pas à voix haute, elle adore ses deux sœurs aînées et regrette que son goût pour le pouvoir les ai séparés ainsi.

Durant son temps auprès des mortels, elle a découvert les plaisirs de la cuisine et s'amuse à passer de longues heures à préparer des plats. Lorsqu'elle ne teste pas de nouvelles recettes, la déesse prend le temps de s'occuper de son jardin. Elle a toujours apprécié se balader au milieu des champs, elle adore tout autant passer du temps à s'occuper des fleurs et des quelques arbres qui ornent la cour de sa maison.

Elle a vécu dans cette maison pendant plus de cinq siècles et y est pourtant presque plus attachée qu'elle ne l'est à l'Olympe. Peut-être est-ce parce que c'est un endroit qu'elle a choisi où elle se sent en sécurité et qui abrite parmi ses meilleurs souvenirs. Sa maison est comme un nid qui la protège du monde, chez elle, elle n'a plus de devoir et de responsabilité, elle peut enfin se détendre. Elle considère cette maison comme une partie d'elle-même. La maison, ou son manoir comme elle aime l'appeler est décorée de vert foncé et bleu marine, marié à quelques endroits avec du bordeaux, ses trois couleurs préférées qui se retrouvent dans des tableaux et des papiers peint. Elle déteste avoir le manoir en désordre.

La déesse déchue apprécie les nuits d'orages qui lui rappellent le temps ou Zeus la courtisait et d'autant plus si elle est installée bien au chaud sur le canapé, couverture autour d'elle et chocolat chaud entre les mains. Parce qu'elle ne l'avouera jamais pour des raisons de dignité, mais elle préfère le chocolat limite brûlant au café et ce, de loin. C'est un breuvage qu'elle a découvert en allant au ski avec Jordan. Il lui avait offert la boisson après qu'elle se soit rétamée plusieurs fois dans la neige. Si Héra peut faire ployer les rois et diriger les dieux, faire du ski ne fait pas parties de ses compétences. Durant l'hiver, elle préfère construire des bonshommes de neige que d’enfiler boots et combinaison.

Ce qu'elle déteste encore plus que le ski, c'est Versailles. Après avoir vu de long, large, de travers et même d'envers le château du roi soleil, elle ne peut plus le supporter. Son doré tape à l’œil et ses vitres qui enchanteraient Narcisse, ses jardins trop grands pour être appréciables ainsi que l’hypocrisie de ses anciens propriétaires. Avoir vécu à la cour de Louis XIV l'a complètement dégoûtée du lieu et elle ne souhaite pas y remettre les pieds.

S'il y a un autre lieu dans lequel elle ne souhaite pas retourner c'est le ventre de son père. Profondément marqué par cet événement, elle en a gardé une peur phobique des lieux étroits et sombres. Ce moment marquant de son enfance à aussi la source de son dévouement pour sa famille.

Ou tout du moins, certains membres de sa famille. Car elle reproche à sa mère de les avoir abandonnés et ne supporte pas la majorité des enfants bâtards de Zeus tels qu'Artémis ou Apollon. De la même manière, elle haït les nouveaux dieux pour tout le tord qu'ils lui ont fait et souhaite les détrôner par simple vengeance. Elle veut retourner à sa vie d'avant, entourée de sa famille, le trône ne l’intéresse plus autant.




Histoire



Héra était née terrifiée. Ou plutôt était-ce la première chose et la seule chose qu'elle avait ressenti durant son enfance, la terreur. C'était une peur horrible qui ne l'avait jamais réellement quitté depuis. Engloutie par son père alors même que l'air entrait pour la première fois dans ses poumons, sans avoir même pu sentir l'amour de sa mère. Confinée à l’enfermement pour la simple raison d'être née. La déesse se rappelait encore de la peur constance qui lui tordait les entrailles alors qu'elle était cloîtrée dans cette prison de chair et de sang.

Lorsque Zeus la libéra, elle et ses frères et sœurs, elle fut la première à sortir. Zeus lui avait offert la vie, cela jamais elle ne l'oublia. Rapidement ils durent fuir, elle trouva refuge auprès de Téthys et Oceanos, qui la protègent et l'élevèrent. Les deux Titans tentèrent de tempérer la rage qui habitait la jeune déesse. Mais lorsque l'heure de la bataille vint, elle fut l'une des premières sur le front, combattant aux côtés de Zeus, motivée par la colère et la vengeance. Souvent elle entendait les dieux et titans la comparer à son père, la même haine, la même férocité. Elle haïssait ça.

Elle était aussi aux côtés de Zeus lorsqu'il porta le coup final à leur père, exténuée par la bataille. Elle se rappelait les jours de fêtes qui avaient suivi, le soulagement, le début d'une nouvelle ère. Durant les combats elle s'était rapprochée de Zeus. Elle aimait son sourire lumineux, ses mots d'encouragement, sa gentillesse et s’agenouilla avec plaisir devant lui lorsqu'il fut nommé Roi. Néanmoins, une partie d'elle-même criait. Elle voulait le pouvoir.

Son amour pour lui vint naturellement. Il n'y eut pas de questionnement, pas de doute. Elle était inquiète bien sûr, il était roi, héro, qui était-elle face à lui ? Mais jamais elle n'avait douté qu'elle l'aimait, c'était pour elle, une évidence. Lorsqu'il était avec elle, le monde pouvait bien s'écrouler, elle n'en avait que faire. Elle se rappelle par contre, la culpabilité. Elle voulait le pouvoir comme son père avant elle. Elle craignait d'être comme lui. Alors, toujours et encore elle repoussait les avances du dieu du ciel, comme pour chasser ses démons.

C'est lui qui vint la voir un soir de pluie, après une ballade sur la plage. Glorieux comme au premier jour, un léger sourire sur les lèvres, le regard doux, les gestes timides. Il l'a demanda en mariage pour la énième fois, toujours aussi tremblant d'anxiété, lui le grand héro de guerre, le dieu des dieux. Ce jour là, elle scella son destin au sien. Ce jour là, elle devint reine et choisi son domaine. Déesse du mariage, reine des dieux et du ciel. La cérémonie avait été grandiose.

Ah, que leur idylle avait été douce. Elle était adorée, heureuse. Lorsque leur premier fils vint au monde, qu'elle joie avait-elle ressenti ! Elle se rappelait avoir pleuré en serrant Arès dans ses bras. Le plaisir d'avoir le petit poing serré autour de son doigt, le poids dans ses bras. Mais rapidement la déesse désenchanta.

Zeus avait une maîtresse, la première d'une longue lignée. Déception et désespoir. Puis colère et jalousie. Un schéma qui se répétera tout au long de son règne. Elle était la déesse du mariage et ces femmes qui couchaient avec son époux croyaient être meilleures épouses pour lui qu'elle. L'hubris des Hommes était sans fond. Ses punitions et les multiples relations de Zeus lui donnèrent rapidement une réputation de cruauté et de méchanceté. Elle avait alors abandonné l'idée d'être gentille. Qu'ils me haïssent autant qu'ils veulent, pourvu qu'ils me craignent.

Elle avait bien essayé de partir une fois. De le quitter. Elle avait tenu longtemps, jusqu'à ce qu'il monte une mascarade. Le fou était tellement désespéré qu'il avait construit une effigie de bois pour la tromper. Il avait réussi, elle était revenue. La déesse avait réalisé ce jour là, qu'elle était beaucoup trop attachée à lui pour pouvoir le laisser. Mais elle se demandait, était-ce de l'amour ?

Et puis il y avait eu le moment où elle avait tenté de le renverser, accompagnée de Poséidon et d'Athéna, elle avait réussit à voir la peur dans les yeux de son époux. Ce jour là il l'avait craint. Mais c'était une tentative ratée. Le reste du temps ils s’engueulaient autant qu'ils s’aimaient. C'était devenu une espèce de routine, il couchait, elle hurlait et punissait, il s'excusait et ça recommençait.

Puis les Nouveaux Dieux ont attaqué.

Ils ne s'attendaient pas à ça. Pris par surprise comme lorsque Typhon et les Géants avaient attaqué.  Elle avait tout perdu ce jour là. Son époux, ses enfants, sa famille, son trône. Tout ce pourquoi elle s'était battue pendant des siècles lui avait été arraché aussi facilement.

Abandonnée sur Terre, elle était terrifiée. Assaillie par des sensations nouvelles, perdue entre qui elle était et surtout, qui elle devait être maintenant. Une déesse enfermée dans une coquille humaine. Elle avait dû apprendre à sa cacher. A tenir sa langue pour ne pas attirer l'attention. A se nourrir de restes et vivre dans la pauvreté. Si ce n'était pour la vieille Lucilla qui l'avait accueillie, nourrie, sauvée et éduquée. Sans elle, il lui serait arrivé malheur. C'était l'une des premières fois, qu'elle se retrouvait face à la bonté des Hommes.

La mort de sa protectrice l'a beaucoup attristée, presque autant que la montée du culte des félons. Leurs temples s’effondraient les uns après les autres, leurs effigies détruites, leurs prêtres assassinés. A la place des temples dédiés aux olympiens étaient érigés les sanctuaires des nouveaux dieux. La colère la traversait alors toute entière et dans un moment de rage elle alla renverser offrandes et statues dans un temple avant de se faire arrêter. Elle resta cloîtrée dans cette prison avant d'être délivrée par quelques rebelles. Puis encore une fois abandonnée à elle-même. Sans attaches elle s'est retrouvée à vagabonder à travers le monde, cherchant ses compagnons divins, tentant de lutter face au culte grossissant des Nouveaux Dieux. Elle passa de la Grèce à l'Italie où elle s'attarda plus longtemps. Ne se liant vraiment à personne, ne vieillissant pas au contraire des mortels. Plusieurs siècles passèrent comme cela jusqu'à ce qu'elle rencontre Léonardo Da Vinci.

Elle était rentrée dans le peintre alors qu'il était encore adolescent, il ne l'avait même pas aidé à se relever et était reparti tout aussi vite qu'il était venu. Elle l'avait recroisé plusieurs fois après et avaient fini par lier une drôle d'amitié avec lui. Ses inventions l'amusaient et elle appréciait ses tableaux. Lui voulait découvrir son secret. Au final, Anne s'amusait bien avec l'inventeur. Elle se rappelle encore avec un sourire, le moment où lui et Nicolo Machiavelli avaient essayé de voler une rivière en la détournant de son lit d'origine. Un échec monumental mais une bonne histoire.

Léonard l'avait aussi introduit à la monarchie française. Elle s'était trouvée une place dans la cour du roi, n'ayant plus à vivre dans la pauvreté. Elle resta avec Léonardo lorsqu'il rendit son dernier souffle, il avait été son seul confident et le seul à avoir connu sa réelle identité. Elle garde de lui, quelques croquis et une chevalière.

Elle resta auprès de la cour, profitant d'une vie d'excès mais, souffrant des humiliations hebdomadaires aux temples. Elle haïssait l'hypocrisie des Hommes de la cour, mais comprenait aussi que Versailles était un champ de bataille pour les courtisans du roi soleil. Globalement l'endroit lui rappelait l'Olympe, l’affluence, les affaires, les manigances. Après la montée au pouvoir de Louis XIV, Héra chercha à entrer dans ses bonnes grâces comme tant d'autres. C'est à cette époque qu'elle réussit à obtenir la construction d'un château pour elle et qui est désormais devenu son manoir. Rapidement dégoûtée de la cour, qui était maintenant pire encore qu'avant, elle alla s'exiler chez elle à Paris.

C'est à Paris qu'elle se lia d'amitié avec une esclave noire, Marie qui se refusait à prier un quelconque dieu. Cette amitié improbable lui ouvrit les yeux sur l'esclavage et les Hommes en général. Elle comprit leur volonté d'indépendance et se mit à se demander s'ils avaient réellement besoin d'eux. Prométhée leur avait offert le feu et avec cela l'indépendance. Elle soutint les Lumières et les droits de l'homme, pour le bien de ces créations au grand cœur. Éventuellement, comme Léonardo et Lucilla avant elle, Mairie décéda. Anne regrettait de ne pas avoir été là dans ses derniers moments. Elle était partie des années auparavant pour ne pas que la jeune femme découvre son immortalité.

Héra se retrouva une nouvelle fois à errer, elle se retrouva en Angleterre au début du 20ème siècle. Curieuse, elle avait décidé de prendre le Titanic pour une croisière, elle survécut au naufrage et fut déposée à Boston. Il lui fallut plusieurs années angoissantes avant qu'elle ne puisse retourner en France. Elle craignait pour son manoir, la dernière chose à laquelle elle tenait.

Finalement revenue en France, elle passa de longues années à l'écart des troubles et des dieux, seule chez elle. Ou tout du moins l'était-ce avant qu'elle ne rencontre Jordan. Le garçon fuyait une vie de misère et de solitude, écrasé par les attentes de sa famille. Ce jour là, le destin offrit une nouvelle chance aux deux.

Une amitié se lia au fil du temps entre la déesse et le jeune garçon. Elle le prit sous son aile, veillant à ce qu'il puisse vivre comme l’adolescent qu'il était. Trouvant une rédemption dans le fait de s'occuper de lui. Dans un sens, il lui faisait découvrir son monde, il l’emmenait à la plage, au ski, au musée. Elle était son mentor, sa protectrice. Leur lien se renforçait alors qu'il grandissait. Avec lui, elle oubliait qu'elle était déesse pour être juste une mère. Il n'y avait plus de dieux, plus de guerre, rien qu'elle et lui.

Elle s'amusait à prendre des photos avec lui, il rêvait de devenir photographe. Pour lui faire plaisir elle l'emmenait en montagne ou dans des vieux lieux oubliés que, elle seule, connaissait. Il lui offrait la compagnie et la bonne humeur. Anne s'était trouvé un but avec Jordan, le rendre heureux, faire en sorte qu'il puisse vivre pleinement, l'aider comme des siècles auparavant Lucillia l'avait aidé. Les dieux ne la tourmentaient plus, c'était comme si la guerre avait jamais eu lieu.

Pourtant la guerre les rattrapa.  

Elle appréciait son dédain pour les nouveaux dieux, la manière dont il leur reprochait le fonctionnement du monde. Mais le dédain ce transforma lentement en haine. Il partait de plus en plus souvent en ville et revenait plein de courbatures et de bleus. Il revint même avec le nez cassé une fois. Il disait qu'il s'était inscrit à un club de boxe et si elle respectait sa décision elle n'aimait pas le voir meurtri. Même si ses escapades au club de boxe lui semblait louche, elle n'en fit rien. C'était son activité à lui.

Elle regrette toujours de ne pas être intervenue.

Un soir alors qu'elle rentrait chez elle, elle entendit des coups de feu. Elle avait appris à reconnaître la détonation caractéristique durant ces années passées auprès des Hommes. Anne ne s'était jamais vraiment considérée comme un héro et des coups de feu dans la rue l'auraient généralement fait fuir. Mais à ce moment-là, son instinct et sa curiosité prirent le dessus.

Jordan gisait dans une flaque de sang, inerte. Il n'avait que 20 ans. Elle hurla à la mort. Son garçon, son protégé, son cher enfant. Elle se précipita pour le serrer dans ses bras, sanglotant, suppliant qu'on l'aide. Autour d'elle l'air était rempli d'une aura divine. Un dieu avait fait ça. Un Nouveau Dieu.

Deux personnes accoururent habillés de bleu, sur le torse quatre lettres, S.L.R.H. Les mêmes lettres qui figuraient sur le blouson de Jordan. Ils parlèrent mais elle n'écoutait que d'une oreille. Ne captant que des brides « dieu », « opération », « venger ». Ils lui arrachèrent presque le corps des bras, elle refusait de le laisser. Ils lui firent promettre de ne rien dire et que justice serait faite avant de disparaître. La laissant aussi rapidement qu'ils étaient venu, le sang sur ses vêtements témoignant seulement que ce qui s'était passé était bien réel.

Seule dans la ruelle, elle aussi se le promettait. Elle était restée neutre trop longtemps. Trop longtemps ces chiens de Nouveaux Dieux avaient-ils abusés de leurs pouvoirs et s'étaient ri d'elle. Il était temps de faire changer les choses.

Justice sera faite.

Elle se mit à rechercher plus activement les Olympiens déchus. Les pistes ne menaient à rien, les soi-disant informations, des canulars. La solitude se faisait pesante, étouffante. Elle voyait les fantômes de Jordan dans chaque pièce. Il s’installait toujours sur ce siège et ça c'était sa tasse fétiche. Il n'y avait pas de chaussures salles dans le couloir qui la faisait tomber parce qu'elles étaient en plein milieu. Il n'y avait pas le bruit des pas lourds à l'étage, tout était à sa place. Pire, l'appareil photo trônait sur une commode, seul et inutilisé.

Des années plus tard la mort de Merax passa aux informations. Le monde sembla exploser. Héra tremblait de joie et de terreur. Elle pouvait presque sentir la peur des Nouveaux Dieux dans l'air, cela la réjouissait plus que tout, mais, si eux étaient en danger, le reste des divinités l'étaient aussi.

Il y avait autant de manifestation contre les dieux que de marches funèbres en l'honneur du défunt. La Société de Libération de la Race Humaine se dévoila elle aussi. Anne dut s'y prendre à plusieurs fois avant de finalement accepter les faits. Le logo de la société était une parfaite copie de celui sur la veste de Jordan. Son cœur s'emballa. Savait-il qui elle était ? La haïssait-il ? N'était-ce qu'une façade ? Pire encore, qu'avaient fait les nouveaux dieux pour que Jordan les haïsse à ce point ?

La déesse haïssait les Nouveaux Dieux pour ce qu'ils lui avaient fait. Cela aurait pu être une pure rivalité dû à une lutte de pouvoir, ça l'était à la base. La colère d'avoir été trompée, l'amertume de la défaite, la jalousie liée à l'adoration qu'elle n'avait pas reçu. Mais au fil des années cette haine était devenue beaucoup plus personnelle. La vengeance, plat qu'elle ne connaissait que trop bien motivait ses actions. Qu'en était-il pour Jordan ?

Après sa déchéance la solitude était devenue plus pesante. Elle était comme seule rescapée d'une époque oubliée, avec pour seul compagnon ses souvenirs. Héra n'avait plus personne avec qui plaisanter, plus personne pour se rappeler son histoire, pour partager ses expériences. Plus que jamais elle se sentait seule. Déesse représentant l'union, elle était coupée de tout lien. Les humains naissaient, vivaient et mourraient comme un feu d'artifice explose dans le ciel, d'une violence inouïe qui vous chamboule puis disparaît en laissant un vide. Cette douleur, cette absence insatiable qui la dévorait était le résultat des actions des Nouveaux Dieux. Ils avaient fait ce qu'elle ne pourrait jamais leur pardonner, ils lui avaient pris ceux qu'elle aimait.

Elle ne souhaitait cela pour personne d'autre. Tant d'Hommes furieux et blessés. Ils avaient raison de se rebeller. Mieux, encore, leur colère attirerait peut-être ses compatriotes. Elle voulait en connaître plus sur la S.L.R.H., cette association qui lui avait pris celui qu'elle voyait comme son fils. Qui étaient-ils réellement ? La chasseraient-elle à cause de sa divinité ? Étaient-ils seulement au courant du sort des Olympiens ?

Tellement de questions sans réponses et de haine non assouvie. Alors elle attend, elle attend le moment propice pour frapper. Pour l'instant elle cherche à combler ce manque dans sa vie avec des locataires. Elle a laissé une annonce dans le journal,

Femme de 43 ans, cherche locataires pour lui tenir compagnie. Grande maison avec jardin, pas d'animaux, repas et lessives compris.





Parlons de vous



Avez vous un surnom ou un pseudo pour vous appeler? Rara.

Comment avez vous trouvé le forum ? J'ai écrit le contexte ~

Comment le trouvez vous ? Qu'est ce qui vous a attiré ? J'ai le droit de dire que j'aime le contexte ? X'D

Autre chose à nous dire ? Bloup.
 
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